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A scarecrow…un épouvantail… o sperietoare de ciori…

scarecrow-ideogram-copy.jpg

When I saw “The Scarecrow”, Jerry Schatzberg‘s movie, with Al Pacino and Gene Hackman, I was 17-18 years old… I had no idea the film got a Palme d’or à Cannes in 1973… But I’ve felt this was a great movie, a movie which could taught me something, something misterious, something important, about life… More than 30 years latter I was adopting the scarecrow ideogram as my signature... I felt it was an appropiate signature for myself, an old geezer, ravaged by diabetes and depression, looking a lot older than he really is but not without some humour… Of course, it’s a lot more complicated than this, but that’s the essence of it…and the main motivation.

That’s why, since 2006, most of my paintings and drawings are signed also or exclusively with this sign (see above)

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J’avais 17-18 ans quand j’ai vu “L’Épouvantail” , le film de Jerry Schatzberg, avec Al Pacino et Gene Hackman. Le fait que le film avait obtenu La Palme d’or 1973 au Festival de Cannes ne m’était pas connu mais j’ai senti que ce film-là avait quelque chose d’important, mysterieux, à m’apprendre sur la vie… 33 ans après je faisait du signe de l’épouvantail ma signature. D’un façon mystérieuse, je sentais que c’était là le symbol appropié pour moi, petit vieux, dévasté par le diabète et la depression, à l’aspect 10 ans plus vieux que l’age réel, mais qui ne manque pas un peu d’humour… Bien sur, c’est plus compliqué que ça, mais c’est cette réference filmique et cette motivation fondamentale qui a fait que, partant de l’année 2006 le signe de l’épouvantail apparaissait sur la plupart des mes oeuvres (voir plus haut).

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Aveam 17-18 ani când am vazut filmul lui Jerry Schatzberg, “Sperietoarea”, cu Al Pacino si Gene Hackman. Desi habar n’aveam ca luase Palme d’or în 1973 la Cannes, am simtzit ca filmul acesta avea sa ma învetze ceva important, desi misterios si difuz, despre viatza

33 de ani mai târziu, aflat în situatzia unui batrânel usor caraghios (silly looking, din cauza ravagiilor diabetului si depresiunii nervoase, mi-am ales simbolul Sperietorii (creatzie proprie, binentzeles) ca “semnatura” a mea, pe cele mai multe din lucrarile mele de dupa 2006. Sigur, e mai complicat…dar aceasta este geneza si motivatzia esentiala a acestui simbol (pe care-l putetzi vedea reprodus ceva mai sus).

Link to the Schatzberg movie: http://tinyurl.com/2kn9bx ( this is in French) and

http://www.imdb.com/title/tt0070643/ (English)

Auto-portraits…

Genre classic de la peinture, révélateur et plus ou moins intimiste, l’auto-portrait peut être aussi un sorte de test pour la sincérité de l’artiste, pour ses qualités et défauts… Il se livre comme tel aux spectateurs éventuels… comme un agneaux se livre, malgré lui, au boucher…

Voilà un auto-portrait de moi-même, looking a bit silly, (c’est vrai!)… Pour moi, c’est un petit rituel… chaque année, j’essaie de me dessiner ou me peindre, le 31 décembre… Des fois, le “blues” de fêtes est trop fort et je ne réussis pas.. donc je le fais plus tôt… ou plus tard… De tout façon, je me reconnais dans cet auto portrait qui me montre comme un petit vieux mal allant (à l’intérieur, dans la carcasse, c’est le prince, le génie, qui aimeriez bien avoir l’allure de Charles Bronson mature…et son démarche de féline)

(Ceci est dédié à une amie cosmopolite qui parle beaucoup de langues – mieux que moi, à part le Roumain, ha,ha!) et qui, des fois, as la bonté de se pencher sur mes choses… elle a aussi un nom de fleur très (bonne) odorante…

Auto-portrait 12 09 05

Toujours Pascin…

Famille de tziganes

Une bonne amie et excellente poète juge et condamne Pascin pour l’immoralité de sa vie et de ses nus…

Je vais essayer de lui montrer qu’elle se trompe et que Pascin n’est en rien inférieur à Modigliani ou à Lautrec… À Modigliani en aucune cas (Modi, d’après les moins complaisants de ses biographes était aussi un drogué et, il semble, pas étranger à des expériences homosexuels…) Donc, du point de vue strictement bourgeois et hypocrit, immoral…
Les portraits de Pascin, ses paysages, ses scènes de genre, ses croquis de voyage (à Cuba ou aux États Unis, surtout dans le sud “profond”) sont des oeuvres d’art d’un style unique, très personnel, merveilleux d’expressivité, de lignes expressifs et des couleurs subtiles, raffinés et rares…

Même la plupart des ses nus n’ont rien de indécent ou “d’immoral”: il aimais sans doutes les femmes, la plupart du temps, et s’il a dessiné des petits modèles se masturbant ou engagé dans des ébats lesbiennes, ces dessins ne forment un part plus importants dans son oeuvre que les dessins sauvagement pornographiques du vieux Picasso ou celles d’autres artistes… On trouve des dessins pareils – seulement beaucoup moins réussies – même dans les manuscrits d’Eminescu…

On doit considérer aussi l’époque: les années folles – le Grand Guerre et les années de débauche presque collective – du moins dans les milieux littéraires et artistique – d’après la guerre…

Un détail: Pascin, né à Vidin, en Bulgarie, a vecu quelques années de son enfance en Roumanie, et une partie de sa famille (son frère, etc.) ont vecu en Roumanie longtemps après… Un dessin de – en toute probabilité – tziganes balkaniques est superbe dans sa concision expressive( voir plus haut). Pour moi le fait que Pascin a été un très grand dessinateur ne fait aucune doute. And it takes one to know one…

P.S. Le fait qu’ Adrian Nastase aime Pascin est tout à son honneur… Il n’a pas des mauvais goûts, lui… et de sa politique je m’en fout pas mal…comme je me fout pas mal de toute politique… Sorry, C!

Voici plusieurs exemples de peintures et dessins de Pascin (il a fait aussi des superbes portraits d’enfants!)

Enfant a poupee

Femme a seins nus

Nus de dos

Pascin et ses modèles

Voici une photo de Pascin et de quelque-unes de ses modèles, dont on ne pourrait pas dire qu’elles sont toutes majeures… Il aimait les surprendre en train de somnoler, ou endormies, avec sa ligne très fine, nerveuse et merveilleusement expressive… Comme Modigliani, Pascin était des fois très généreux, des fois carrément méchant avec ses modèles…

Pascin et ses modèles

Artiste maudit: Pascin

Il y a beaucoup d’ historiens de l’art qui “clorent”  “les années folles” de l’art (et pas seulement) avec la mort de Jules Pascin, en juin 1930…

C’est en lisant une des livres d’Hemingway que je me suis souvenu de son atroce suicide ( il a commencépar essayer le suicide “romain”, en s’ouvrant les veines mais comme ça ne marchait assez vite il s’est pendu “à l’espagnole”, ça veut dire, très bas, du loquet de la porte… tu dois vraiment vouloir mourir pour te tuer comme ça…). Hemingway le décrit plusieurs fois, d’ailleurs, dans ses livres; dans A Moveable Feast, ou il le portraitise dans la manière classique, pour ainsi dire, Pascin, l’homme à femmes, avec deux jeunes modèles (qui retient d’ailleurs beaucoup l’attention de Hemingway) et, la deuxième dois, dans le premier volume d”Iles à la dérive”, ou, dans une discussion de sieste avec ses 3 garçons, il décrit Pascin comme bizarre, genial et …méchant. (Je suppose que le terme anglasi c’est “mean”…)

Aucune idée si Pascin était, vraiment, méchant… J’ai lu à peu près ce que j’ai pu trouver sur lui, j’ai regardé toutes les reproductions que j’ai pu trouver de ses peintures et dessins. Sans doute, il a été (par par ce fait même, IL EST) un très grand dessinateur. Un des artistes qui griffonent tout le temps (son ami Modigliani en était un autre) et dont les moindres lignes ont du caractère et du génie…

Tout comme Modigliani, il aimait les femmes et les femmes l’aimaient… Il était généreux avec son argent (ses Nus commencaient à se vendre pas mal, surtout en Amérique) et il aimais, de même que Modigliani, à faire la fête… A ce que je sais, il n’a pas eu d’expériences homosexuels (comme on a des indices dans le cas de son ami italien) et il a experimenté moins les drogue. L’alcool et les femmes lui était presque suffisantes… je dis presque, sinon il n’aurait pas se suicider à 45-46 ans…

Pourquoi  l-a-t-il faite? Il semble que son amante Lucy Krogh (qui était mariée avec des enfants) s’était faite avorter LEURs enfant, enfant qu’il désirait énormement… Probablement, ce n’était que la dernière goute… sa santé, miné par l’alcool et les excès de toute sorte, était défaillante… il vieillissait mal… Qui peut savoir?

Un chose et sure et certaine: tout comme dans le cas de Vincent Van Gogh, son suicide a enflamait les imaginations, ses funérailles ont été un sorte de dernière manifestation des “années foilles”. Avec lui, une époque finissait: l’époque de hedonisme post Gran Guèrre, l’époque de prosperité à l”américaine et de débauche à la français.

Ce qui est une façon paradoxale de décrire la celèbre “l’école de Paris”, ou la plupart des membres étaient des “météques” (juifs de divers provenances, comme Pascin et Modigliani, Soutine et Kisling, espagnols comme Picasso, etc. etc.)

Pour les amateurs de morbide, voilà une photo de Lucy Krogh et de l’inscription que Pascin a écrit avec son sang… 

Lucy Krogh et les derniers mots de Pascin